Quand le gouvernement canadien va-t-il respecter ses aînés ?

AnneQuach deputee Salaberry-Suroit 24fev2017 Photo INFOSuroitChaque mois, la députée Anne Minh-Thu Quach signe sur INFOSuroit.com des billets sur la politique fédérale. La nouvelle chronique de la députée de la grande circonscription de Salaberry-Suroît traite des services aux aînés : Quand le gouvernement canadien va-t-il respecter ses ainés ?

Les aînés sont les racines de notre société et l’on doit les respecter ! Régulièrement, mon équipe du bureau de député doit régler des problèmes que le système devrait être capable de résoudre. Le système agit en bureaucratie et non avec humanité. Les difficultés de communication avec Service Canada, le délai de traitement des modifications aux demandes de Supplément de revenu garanti (SRG), les conséquences des retraits de fonds d’un REER à la suite d’événements importants de la vie et l’avis annuel de renouvellement du Supplément de revenu garanti sont les quatre principaux problèmes pour lesquels les aînés viennent demander de l’aide à mes adjoints.

Depuis quelques années, un nombre important d’aînés communiquent avec mon bureau de Salaberry-de-Valleyfield, à défaut de pouvoir rejoindre Service Canada pour obtenir de l’aide concernant leur pension. La plupart d’entre eux avaient tenté d’obtenir par téléphone des renseignements à jour d’ordre administratif au sujet de leurs demandes de prestations de Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti. Mes concitoyens m’ont tous dit ressentir de la frustration, de la colère et du stress. Ils pouvaient difficilement s’imaginer comment il était possible de ne pas pouvoir rejoindre des bureaux gouvernementaux, même après plusieurs heures passées au téléphone pendant une semaine.

Le Programme de la sécurité de la vieillesse est le régime de retraite le plus important du gouvernement du Canada. Les aînés comptent sur les prestations versées pour subvenir à leurs besoins. Il est inacceptable, en 2019, que les aînés canadiens ne disposent pas d’un délai raisonnable pour confirmer l’état des prestations auxquelles ils ont droit au titre de la Sécurité de la vieillesse. Les technologies, auxquelles le gouvernement a recours, offrent de nombreux avantages, mais, de toute évidence, elles laissent les aînés vulnérables dans l’incertitude. Pour les aînés qui ne sont pas habiles en informatique et qui ne résident pas à proximité d’un bureau de Service Canada ou qui n’ont simplement pas internet, il est souvent impossible d’obtenir des renseignements. Après avoir payé des impôts pendant des années, les demandeurs sont en droit de savoir à quoi s’attendre du gouvernement et dans quel délai.

Le deuxième point mentionné concerne l’accès au Supplément du revenu garanti. Récemment, mon bureau a reçu une demande d’aide de la part d’un couple octogénaire ayant fait une demande de prestations au titre du Supplément du revenu garanti étant donné leur situation financière précaire. Avec le temps, il est devenu difficile financement d’entretenir la maison, de payer les médicaments et de garder un peu d’argent pour le panier d’épicerie. Le couple s’est donc adressé à Service Canada. Huit mois après avoir présenté leur demande initiale, ils ont reçu une lettre de refus. Mon bureau évalue actuellement leur dossier et tente de les aider à trouver une option, si possible. Ce couple doit emprunter de l’argent d’une marge de crédit pour payer les dépenses mensuelles. Le gouvernement doit faire mieux !

Le troisième problème a trait aux conséquences inattendues pour les aînés qui retirent des fonds d’un REER à la suite d’événements importants de la vie. Nombreux sont ceux qui ont perdu un proche ou qui éprouvent des problèmes de santé à devoir puiser dans leurs économies pour joindre les deux bouts. Certains le font à la recommandation de leur banquier ou de leur conseiller financier, d’autres parce qu’ils n’ont pas d’autres choix. Ils sont ensuite choqués d’apprendre que les choix qu’ils ont faits pour subvenir à leurs besoins, dont le retrait dans leur REER, ne pouvaient réduire considérablement leur pension, parfois jusqu’à 800 $ par mois par personne. Une telle réduction pourrait avoir de lourdes conséquences pour un aîné qui reçoit 1 400 $ par mois en prestations de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément du revenu garanti. Des exceptions s’appliquent dans certains cas au Fonds enregistré de revenu de retraite (FERR), mais le gouvernement ne tolère aucune exception pour les REER.

Voilà qui m’amène au dernier point que je porte à votre attention, soit l’avis de renouvellement du Supplément de revenu garanti (SRG). La plupart des aînés qui comptent sur ce supplément administré par Service Canada doivent respecter un budget serré. Une personne vivant seule doit parfois se contenter d’un revenu de 1 400 $ par mois, et un couple, d’un revenu combiné de 2 000 $. Je constate que, lorsque le SRG de mes concitoyens est renouvelé, à la fin de juillet, la plupart des prestataires reçoivent au mieux un ou deux mois de préavis. Comment le gouvernement peut-il s’attendre à ce que les aînés s’occupent de leurs affaires s’il ne leur donne pas le temps de réagir?

Il peut être extrêmement coûteux pour une organisation d’offrir un service; toutefois, l’accès aux services offerts par Service Canada est primordial pour les aînés qui reçoivent des prestations de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti. Les prestataires font partie d’un groupe démographique qui a souvent des difficultés à se déplacer, qui sont moins habiles avec la technologie et qui vivent avec un revenu fixe. Il est essentiel, pour assurer leur bien-être, de leur permettre de communiquer sans obstacle avec les bureaux gouvernementaux, d’évaluer leurs demandes dans un délai suffisant, de leur donner un répit à la suite de graves événements de la vie et de les aviser des modifications à venir à leurs prestations de retraite. Ils méritent d’être traités avec respect et dignité, et il est important qu’ils puissent continuer de s’occuper de leurs affaires, pour avoir la tranquillité d’esprit.

Vous êtes d’accord avec moi que le gouvernement fédéral devrait prendre les mesures nécessaires pour que les aînés aient accès aux ressources dont ils ont besoin de toute urgence, laissez-nous vos coordonnées sur ma page web (anneminhthuquach.npd.ca/services-aux-aines) et nous vous enverrons les pétitions à signer afin de mettre de la pression sur le gouvernement.

Vous pouvez aussi écrire au ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, Jean-Yves Duclos, par courriel à [email protected] ou par la poste. On peut écrire aux députés fédéraux sans frais de poste :

Ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social
Jean-Yves Duclos
Chambre des communes
Ottawa (Ontario)
Canada
K1A 0A6

Anne Minh-Thu Quach
Députée fédérale de Salaberry-Suroît à la Chambre des communes

C : [email protected]
T : 450 371-0644
___

Vous pouvez lire ou relire les billets précédents d’Anne Quach :


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