(Michel Falardeau) – Il y a déjà trois mois que j’ai le privilège de vous rejoindre régulièrement avec mes capsules et dossiers d’économie mondiale. Malheureusement, ma santé m’impose de plus en plus de faire des choix cruciaux pour mieux équilibrer ma vie de retraite. C’est donc avec grand regret que je mets fin à mes billets d’économie mondiale. Et je vous suis reconnaissant de m’avoir lu au cours des trois derniers mois. Je vous laisse donc à la lecture de mon dernier billet et merci pour votre fidélité.
NDLR : C’est nous qui devons vous remercier pour tout l’éclairage apporter sur l’économie de notre planète, grâce à vous M. Falardeau, on comprend mieux comment cela fonctionne et comment nous sommes tous interreliés peu importe où nous nous trouvons sur la planète. On va bien profiter de ce dernier billet et relire les précédents. Bonne retraite et encore merci…
Les électeurs français et grecs envoient un message à Mme Angela Merkel.
Mais sera-t-elle vraiment en mesure d’y donner suite ?…
La crise des dettes souveraines a ajouté M. Nicolas Sarkozy à la longue liste des dirigeants politiques européens qui ont été évincés du pouvoir par des populations qui en ont marre des mesures d’austérité. Ce faisant, les électeurs français, auxquels se sont joints ceux de Grèce, ont envoyé un message clair à Mme Angela Merkel, chancelière allemande, qui a toujours prôné le retour à l’équilibre budgétaire par le biais de coupures substantielles dans les programmes gouvernementaux et par des réformes drastiques du marché du travail.
Mais c’est oublier que le peuple allemand laisse peu de marge de manœuvre à sa chancelière en cette matière. Ils acceptent mal que leur gouvernement vienne à la rescousse de la Grèce où certaines catégories de travailleurs reçoivent un à deux mois supplémentaires de salaire en prime pour leurs vacances et peuvent prendre leur retraite à partir de 55 ans… alors qu’eux-mêmes ne bénéficient pas de telles primes de vacances et doivent attendre à 67 ans pour prendre leur retraite. Ils refusent carrément que leur argent durement gagné serve à aider les Grecs à maintenir des avantages de rémunération qu’eux-mêmes ne se permettent même pas malgré la force de leur économie.
Le prix des denrées alimentaires remonte en flèche dans le monde.
Selon la Banque mondiale, après avoir connu une période d’accalmie, le prix des grains et des aliments ne cesse de remonter depuis le mois de janvier dernier. Son indice alimentaire s’est élevé de 8% au cours du seul premier trimestre de l’année et ce, croit-on, en raison de la hausse du prix du pétrole, de la forte demande des pays asiatiques et du climat défavorable dans certaines parties des Amériques et de l’Europe.
La Banque populaire de Chine tente de rassurer les investisseurs.
Contrairement à ce que croient plusieurs économistes, M. Song Guoqing, membre du comité de politique monétaire de la Banque populaire de Chine, prédit que son pays réussira, en 2012, l’atterrissage en douceur de son économie en ramenant son inflation annuelle en bas de 3% et en maintenant la croissance de son produit national brut en haut de 8%.
Le prix du cuivre pourrait s’envoler au cours des prochaines années.
Présentement, la demande en cuivre serait en équilibre avec la production, et ce, alors que nous traversons une période de ralentissement économique. Selon certains experts, dès que la reprise mondiale se pointera, sa demande pourrait fortement en excéder l’offre et son prix s’envoler.
En outre, étant donné la vétusté de leurs réseaux électriques, les pays développés devront investir des sommes massives pour rebâtir leurs infrastructures électriques. Pour leur part, les pays émergents sont en voie d’étendre leurs propres réseaux pour rejoindre une plus grande partie de leurs citoyens; en Chine seulement, par exemple, il faudra desservir plus de 500 millions de personnes… soit l’équivalent de refaire à neuf à partir de rien tous les réseaux électriques de l’Amérique du Nord. Que dire alors du Brésil, de l’Indonésie… Tous ces fils nécessiteront d’énormes quantités de cuivre.
On prévoit également qu’en 2020, près de 10% du parc automobile sera mu à l’électricité, ce qui signifierait la production de près de 10 millions de véhicules électriques par année, nécessitant quelque 40 kg de cuivre chacun. Les ingénieurs de General Motors ont même conçu la Volt de telle façon à ce qu’il soit difficile, pour les voleurs, d’arracher les fils de cuivre du bloc-moteur.
Une percée technologique dans le domaine de l’énergie électrique ?
Vous vous rappelez sans doute l’expérience de Benjamin Franklin en 1752 qui démontra la nature électrique de la foudre en envoyant un cerf-volant dans l’atmosphère pendant un orage. En 1922, l’ingénieur et inventeur estonien Herman Plauson dessina un appareil qui devait éventuellement capturer cette électricité statique contenue dans l’atmosphère, même par beau temps, pour la convertir en énergie électrique utile.
Mais ce n’est que tout récemment que des entrepreneurs ont réussi à mettre au point une installation qui permet de réaliser ce rêve… un assemblage de plusieurs ballons météorologiques maintenant à haute altitude des sondes métalliques capables d’y collecter d’immenses quantités d’électricité statique et de l’envoyer à un appareil qui la convertit en énergie électrique. Un seul de ces systèmes pourrait fournir l’électricité requise pour alimenter quelque 50 000 maisons… à un coût très concurrentiel de 3 ¢ du kilowatt-heure (kWh); le prix de revient d’un kWh se situe présentement aux environs de 20 ¢ pour le solaire, 14 ¢ pour le nucléaire, 7 ¢ pour l’éolien et Hydro-Québec nous charge autour de 7¢ pour notre hydro-électricité. On entend déployer près de 200 installations d’ici quatre ans aux États-Unis ainsi que plusieurs autres en Inde, en Chine, en Australie et en Europe.
De l’énergie entièrement renouvelable, sans aucune consommation de carburant fossile, sans aucune empreinte de carbone, produisant de l’électricité 24 heures par jour et 365 jours par année… Le rêve de tout écologiste quoi ! Et ce, au moment même où il faudra graduellement relever le défi d’alimenter des dizaines de millions de véhicules électriques.
Les résultats des élections de dimanche en France et en Grèce pourraient fortement influencer l’issue de ce débat.
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NDLR Merci encore Michel Falardeau et bonne retraite !
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Si vous souhaitez lire ou relire les précédents billets et dossiers de Michel Falardeau sur L’Économie mondiale, voici les liens à suivre :
- Fin du pétrole à bas prix, récession, Kitimat et plus (6 mai 2012);
- Changement de direction en Europe et le yuan, une devise internationale (29 avril 2012);
- Endettement et anomalies concernant le prix du gaz naturel (22 avril 2012);
- Pipeline Keystone, Salaires Chine-USA, et bons du trésor (15 avril 2012);
- Pénurie mondiale d’eau potable et la Chine cherche des sources d’énergie (8 avril 2012);
- Électricité, gaz naturel, éolienne et + (25 mars 2012);
- La Mongolie offre la plus forte croissance économique (18 mars 2012);
- L’Islande pourrait adopter le dollar canadien (11 mars 2012);
- Dossier sur la vulnérabilité des banques (8 mars 2012);
- Gaz de schiste, Iran, Disney en Chine BCE et immobilier (4 mars 2012);
- Dossier : La demande diminue et le prix de l’essence poursuit sa hausse (2 mars 2012);
- FMI, G-20, Grèce, Iran et Chine (26 février 2012);
- La décote de plusieurs pays (18 février 2012);
- Dossier : L’Europe pourrait-elle sortir grandie de la crise des dettes souveraines (15 février2012);
- La Chine, Las Vegas, la Grèce & plus (12 février 2012);
- Dossier : Le prix du baril de pétrole bientôt à 200 $ US (8 février 2012);
- Économie mondiale : Le premier billet de Michel Falardeau (5 février 2012).
