(Jean-Pierre Major) – Mardi soir lors de la séance du conseil municipal, la Ville de Salaberry-de-Valleyfield a adopté un ambitieux plan de réduction des gaz à effet de serre (GES).
Plus tôt mardi, le plan avait été présenté aux médias et des intervenants du milieu dont les représentants du CLD Beauharnois-Salaberry et des députés Anne Minh-Thu Quach et Guy Leclair. Le maire Denis Lapointe et la conseillère en environnement Maggy Hinse ont présenté en détail le plan d’action basé sur un inventaire de deux ans des émissions des gaz effet de serre (2009-2010). Le plan quant à lui s’échelonnera sur une période huit ans en lien direct avec le respect du plan d’action en développement durable avec une majeure en environnement (PADD-E) adopté par Salaberry-de-Valleyfield en 2010.
On a eu droit à un cours 101 sur les gaz à effet de serre. Heureusement pour nous Maggy Hinse possède bien le dossier. Lors de la prise d’inventaire des GES sur le territoire, le constat est frappant. Les municipalités ayant adopté un plan démontrent déjà des résultats concluants c’est le cas de Gatineau qui émet 2 fois moins de tonnes de CO2 par habitant que Salaberry-de-Valleyfield !
Le plan d’action est une nécessité. Il est composé de 58 actions précises afin d’atteindre l’objectif de réduction de 20%.
22 de ces actions visent principalement le Bureau de la Gestion du Territoire (Service des travaux publics) de la rue Hébert, de loin le plus gros émetteur de GES. Il faut dire qu’on retrouve à cet endroit le garage municipal et de nombreux véhicules motorisés.
Le Bureau de la Cour municipale et du Services de sécurité incendies est au 2e rang. Tout a été mesuré. Toutes les propriétés de la ville. D’ailleurs je vous invite à constater le travail minutieux d’analyse des GES sur le territoire en consultant le rapport de la firme spécialisée Takt etik sur Internet sous le nom Inventaire des émissions de gaz à effet de serre.
Parmi les 58 actions préconisées par Salaberry-de-Valleyfield, Maggy Hinse nous a mentionné que plusieurs sont nouvelles et ingénieuses. Nous en avons noté quelques-unes :
- Installer des toitures blanches sur les édifices municipaux;
- Inclure dans le processus d’appel d’offres pour les contrats de collecte des matières résiduelles, de travaux de voirie et de déneigement, des critères liés à la performance énergétique;
- Développer ou joindre un système d’auto-partage;
- Implanter un système de télégestion dans les bâtiments afin de contrôler les températures et l’opération de certains équipements (ex : éclairage, chauffage);
- Former les employés municipaux à l’écoconduite;
- Implanter un système de télémétrie véhiculaire et d’achat de véhicules moins énergivores;
- Tester et implanter des dispositifs de limitation de la marche au ralenti des véhicules municipaux;
- Remplacer les systèmes de chauffage et de climatisation pour des systèmes moins énergivores.
Encore une fois, vous pouvez consulter la totalité de ce qui a été mis en œuvre par la Ville de Salaberry-de-Valleyfield en consultant cette fois le document Plan de réduction des gaz à effet de serre. Vous pourriez aussi en profiter pour lire ou relire le PADD-E 2010-2020.
Salaberry-de-Valleyfield effectuera une mise à jour des inventaires à tous les deux ans afin de suivre de près l’efficacité de ses actions.
Le maire Denis Lapointe a assuré que « toutes ces démarches ne commandent pas de budget neuf ». Il y a évidemment de l’investissement à prévoir, mais aussi des retombées économiques en appliquant graduellement toutes ces actions. Certains équipements seront aussi remplacés à la fin de leur vie utile.
Avec l’aide des employés et de la population, Salaberry-de-Valleyfield prend les moyens pour devenir une ville plus verte. Avouons que c’est dans notre intérêt.