La Voie maritime du Saint-Laurent, vitale pour le développement socioéconomique du Québec

À l’occasion de son passage à Salaberry-de-Valleyfield ce matin le porte-parole du Bloc Québécois en matière d’environnement et député de Rosemont-La Petite-Patrie, Bernard Bigras, a rendu public le bilan des consultations publiques sur l’avenir du fleuve Saint-Laurent.

Claude DeBellefeuille, la députée de Beauharnois-Salaberry et Wip en chef du Bloc accompagnait ce matin Bernard Bigras et Meili Faille, députée de Vaudreuil-Soulanges.

Puisque la Voie maritime du Saint-Laurent est d’une importance vitale pour le développement socioéconomique du Québec, le gouvernement fédéral devrait s’attarder à reconnaître l’importance d’un réseau portuaire synergique comme envisagé par Québec. Ottawa devrait accueillir favorablement et appuyer les démarches du milieu maritime québécois concernant le développement du « Corridor de commerce du Saint-Laurent-Grands Lacs ».

Parmi les autres points qui ressortent du bilan présenté par Bernard Bigras notons :

  • L’entretien adéquat des installations portuaires et ferroviaires;
  • Un appui des demandes d’investissements nécessaires pour augmenter la capacité de certains ports et ainsi favoriser une meilleure répartition des activités entre eux;
  • Un soutien à l’industrie du transport maritime en assumant la totalité des frais de dragage et de déglaçage et en révisant à la baisse les tarifs portuaires;
  • Établir un système pour favoriser le transport intermodal, notamment par le transport maritime de courte distance (« cabotage »);
  • Valoriser le transport maritime dans le cadre du respect du protocole de Kyoto.

-Abandon du fleuve par le gouvernement fédéral-

Force est de constater que, malgré l’Entente Canada-Québec sur le Saint-Laurent, le gouvernement fédéral a abandonné les « Zone d’intervention prioritaires (ZIP) ». « Un meilleur financement permettrait notamment à la ZIP du Haut-Saint-Laurent une meilleure consultation auprès des partenaires riverains pour l’identification des priorités d’intervention et l’élaboration d’un Plan d’action et de réhabilitation écologique (PARE). Une augmentation conséquente est nécessaire afin de faire des comités régionaux un vecteur de sensibilisation aux enjeux du Saint-Laurent auprès des organisations et des citoyens des communautés riveraines » a souligné Claude DeBellefeuillle.

-Une gestion intégrée pour saisir la complexité des enjeux-

« Parmi les nombreuses solutions identifiées par le Bloc Québécois, nous considérons essentiel de mettre en œuvre une gestion intégrée basée sur une approche écosystémique permettant de saisir toute la complexité et l’interaction des enjeux touchant le Saint-Laurent, la voie que développe et défend le Québec depuis de nombreuses années. En effet, l’analyse à la pièce, la logique sectorielle de même que l’action ponctuelle sont inacceptables. Le prochain Plan Saint-Laurent ne doit en aucun cas remettre en question le fondement d’une telle approche », a expliqué Meili Faille.

-Le transport des déchets nucléaires : un risque à ne pas prendre-

Bernard Bigras n’a pas manqué de réitérer que le Bloc Québécois s’oppose formellement à la décision de la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) de permettre le transport de déchets radioactifs par la Voie maritime du Saint-Laurent par l’octroi d’un permis à l’entreprise ontarienne Bruce Power Inc. Le Québec n’est aucunement responsable des déchets nucléaires de l’Ontario.

Le Bloc Québécois estime que la population québécoise n’a pas à assumer les risques engendrés par les choix énergétiques de ses voisins.

Plusieurs autres éléments importants se retrouvent dans le rapport de consultations sur l’avenir du Saint-Laurent.

Ce qui ressort de façon générale est le souhait de laisser Québec exprimer pleinement ses intérêts et ses compétences.

« Mais pour ce faire, Ottawa doit arrêter de lier les mains au Québec, lui permettre d’exprimer ses priorités environnementales et le laisser décider ce qu’il entend faire de toutes les ressources naturelles se trouvant sur son territoire. Finalement, lorsque des décisions internationales concernent directement le Saint-Laurent, le fédéral doit également permettre au Québec d’exprimer pleinement ses intérêts et compétences ainsi que les choix écologiques et économiques qui correspondent aux aspirations et valeurs des Québécoises et Québécois », a conclu Claude DeBellefeuille.


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