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Une piste cyclable alternative et sécuritaire demandée pour le pont Mgr-Langlois

Une coalition de quatre clubs cyclistes de l’ouest de Montréal regroupant plus de 900 cyclistes demande l’intervention des députés de la région auprès du ministère des Transports du Québec (MTQ) pour la mise en place d’une piste cyclable alternative sur le pont Mgr-Langlois entre Salaberry-de-Valleyfield et Coteau-du-Lac pendant la période des travaux d’Hydro-Québec sur les barrages de Coteau.

coalition 4 clubs cyclistes 16avril2019 photo courtoisie

Lors d’un point de presse le 16 avril à Salaberry-De-Valleyfield, Bob Masella du Club vélo Dorval, Clément Arseneault du Club Le Suroît, Denis Besner et Pierre Chamberland du Club Les 3 Sommets, ainsi que François Durocher du Club Beaconsfield sont intervenus afin que les cyclistes ne soient plus obligés, encore cette année, de circuler sur le pont Mgr-Langlois sans qu’il y ait l’ajout de mesures de protection appropriées.

« Se déplacer à vélo sur le pont en présence de tous les véhicules lourds qui y circulent est une situation à haut risque d’accident. Il ne faudrait pas attendre qu’un grave accident se produise avant de réagir », déplore Pierre Chamberland du Club Les 3 Sommets.

Comme l’a souligné François Durocher du Club Beaconsfield, cela fait 12 mois que des discussions se poursuivent entre les partenaires. « Il faut maintenant, sans tarder, procéder à la mise en place d’une solution sécuritaire. »

Un pas important a été franchi par Hydro-Québec qui se dit maintenant d’accord à contribuer au financement de la totalité des frais d’installation d’une voie cyclable sur le pont pour la première année soit, un montant de 800 000$. Les frais d’entretien pour les années suivantes seraient de 66 000$ par année. Montant que le ministère des Transports du Québec (MTQ) se refuse toujours à endosser.

« Nous n’arrivons pas à croire que le montant qui reste à combler puisse empêcher la réalisation du projet. Une entente serait à portée de main si le MTQ voulait y mettre du sien. À ce moment-ci, nous pensons qu’une intervention des députés est nécessaire pour dénouer cette impasse », d’ajouter M. Chamberland.

Selon les membres des clubs cyclistes, le refus du MTQ de s’impliquer financièrement peut difficilement se justifier. Le pont Mgr-Langlois est désigné comme étant une route provinciale; il va de soi qu’une partie des coûts devrait être à leur charge pour sécuriser le passage des cyclistes. La contribution financière du ministère des Transports est requise pour la mise en œuvre de la solution que le MTQ a lui-même proposée, soit l’installation de murets de béton (Jersey) et le rehaussement des garde-fous.

« Le MTQ ne peut prétendre que les garde-fous sur le pont ne sont pas à une hauteur suffisante et ne pas contribuer à la solution. S’il est vrai que les garde-fous sont trop bas, il faudrait rappeler aux représentants du ministère des Transports que les cyclistes circulent déjà sur le pont Mgr-Langlois chaque jour sans que des correctifs sécuritaires soient mis en place. Après tout, la responsabilité du MTQ n’est-elle pas de mettre en place les conditions pour assurer la sécurité de tous les usagers de la route », se questionne Clément Arseneault du Club Le Suroît.

Maintenir l’accessibilité à un attrait touristique indéniable pour la région

Par ailleurs, les membres de la coalition de cyclistes se sont dits préoccupés d’entendre de la part d’Hydro-Québec que « rien ne pourrait garantir le retour des cyclistes sur ses barrages une fois les travaux complétés », selon des propos obtenus par le maire de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield, Miguel Lemieux. Dans ce contexte, l’aménagement d’une voie cyclable sur le pont Mgr-Langlois est pour les cyclistes une solution temporaire qui ne saurait remplacer, à plus long terme, l’accès à la piste cyclable extraordinaire située sur les barrages de Coteau.

« Nous comprenons qu’Hydro-Québec doit faire des travaux sur ses barrages pour sécuriser ses installations et que les accès à la piste cyclable puissent être limités durant cette période. Cependant, une fois que les travaux seront complétés, il nous apparait important que la population puisse se réapproprier ces lieux qui font le plaisir de ses usagers depuis maintenant plus de vingt ans. En plus des cyclistes, il est fréquent de rencontrer sur les barrages des piétons, des coureurs, des quadriporteurs et des amateurs de plein air. Nulle part ailleurs, nous allons retrouver un pareil environnement, d’une telle beauté, à proximité de la ville. Il s’agit d’un endroit extraordinaire avec la présence à la fois de la nature, de la faune et de l’eau avec toute sa force et son énergie. Des cyclistes de Montréal font le choix de venir dans la région pour le plaisir de rouler sur la piste cyclable des barrages. C’est une expérience hors du commun qui n’a pas d’équivalent » a témoigné Bob Masella du Club vélo Dorval.

FDurocher BMasella PChamberland et CArsenault clubs cyclistes avr2019 photo courtoisie

Messieurs Durocher, Masella, Chamberland et Arseneault des clubs cyclistes Beaconsfield, Dorval, Les 3 sommets et Le Suroît espèrent que les députés de la région réussiront à convaincre le ministère des Transports afin qu’une solution soit enfin mise en place pour une traversée sécuritaire du pont Mgr-Langlois pour les cyclistes.

Par ailleurs, soulignons que Claude Reid, député de Beauharnois et adjoint parlementaire au ministre des Transports du Québec a convoqué la presse pour le 24 avril. Plusieurs sujets sont prévus lors de cette rencontre. Au niveau des dossiers locaux, l’Hôpital du Suroît et le boulevard Mgr Langlois sont mentionnés dans la convocation. M. Reid doit aussi dévoiler quelques faits saillants concernant son rôle d’adjoint parlementaire au ministre des Transports. Ce sera peut-être une occasion d’en savoir plus sur le lien cyclable sur le pont Mgr-Langlois.

À suivre…
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