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Tournée de l’UMQ à Salaberry-de-Valleyfield – Les gouvernements supérieurs vont pelleter leurs problèmes aux municipalités

Marc Gascon, le président de l’Union des Municipalités du Québec (UMQ) était dans la Capitale du Suroît hier après-midi dans le cadre d’une tournée de 19 régions du Québec qui se poursuivra jusqu’en janvier prochain.

Monsieur Gascon, également maire de Saint-Jérome, était accompagnée d’Arthur Fauteux, maire de Cowansville et président du Caucus de la Montérégie ainsi que de Denis Lapointe, maire de Salaberry-de-Valleyfield et trésorier du Caucus des cités régionales.

Plusieurs sujets ont été abordés durant le point de presse, dont quelques dossiers préoccupants pour l’UMQ, et qui pourraient devenir préoccupants pour les citoyens.

Des situations connues et complexes reliées aux gouvernements supérieurs qui, de plus en plus, se renvoient la balle avant de décider de  la frapper en direction des municipalités.

La tournée est donc l’occasion de discuter de ces grands enjeux. La taxe de vente du Québec (TVQ) est l’un de ceux là. La hausse anticipée d’un point de pourcentage en 2011 et d’un autre point en 2012 représente 83 millions de dollars de pertes financières appréhendées uniquement pour la Montérégie. 2 millions pour Salaberry-de-Valleyfield et 500 millions pour l’ensemble des municipalités du Québec d’ici 2014.

Autre dossier d’un peu plus d’un demi-milliard de dollars est celui de la compensation des coûts de la collecte sélective municipale. La facture des municipalités représentera près de 509 millions en manque à gagner cumulatif d’ici 2015. Tout cela à cause de la Loi 88 qui concerne la gestion des matières résiduelles et qui modifie le règlement sur la compensation pour les services municipaux.

Autre inquiétude de l’Union des Municipalités du Québec est les dates limites de certains programmes d’infrastructures municipales.

Actuellement plusieurs villes du Québec sont en chantier dont Beauharnois et Salaberry-de-Valleyfield. Les gouvernements fédéral et provincial souhaitaient inciter les gens au travail durant la situation économique difficile et avaient mis sur pied différents programmes d’aide à la rénovation d’infrastructures. Le hic, est que plus de 80 projets répartis sur une quarantaine de municipalités risquent de prendre fin en dehors des délais exigés. Les municipalités pourraient avoir un manque à gagner de 100 millions de dollars si elles n’obtiennent pas un délai additionnel de quelques mois pour la terminaison des travaux.

À Salaberry-de-Valleyfield, la Cité des Arts et des Sports et l’aréna Salaberry risquent des retards à cause de l’arrêt des travaux pour la période des Jeux du Québec. À ce moment on estime que les travaux seront complétés à près de 85 %.

Il restera peu de temps après les Jeux du Québec pour terminer avant le 31 mars.

En ce qui a trait à  la réfection des rues, la deuxième couche d’asphalte pourrait attendre au printemps à cause de notre climat.

J’ai mentionné aux gens de l’UMQ, que la date limite a toujours fait partie des programmes gouvernementaux, certaines villes ont pris des risques, qui étaient connus et inscrits au contrat avec le fédéral et le provincial. C’est ridicule de constater, que les gouvernements supérieurs n’ont pas actuellement de souplesse dans leur approche. Ce n’est pas « on va payer 85% si c’est terminé à 85% ». Ils ont plutôt adopté la position « si la date n’est pas respectée, on ne paie pas » !

Tout le monde sait que depuis des années le fédéral va pelleter le problème dans la cour des provinces et eux dans la cour des municipalités. À mon humble avis, il y a eu manque des municipalités. Il aurait fallu prévoir au contrat une clause protégeant les municipalités en cas de délai hors de leur contrôle (bureaucratie fédéral ou provincial et température). J’ai bon espoir que la logique, va l’emporter et les gouvernements supérieurs vont assumer leur responsabilité, sinon cela ne vous donnera rien de pelleter le problème dans la cour des citoyens. La cour est pleine !

Outre ces enjeux, l’UMQ a aussi pris position sur l’éthique et la déontologie en milieu municipal et particulièrement ses projets de loi 109 et 48 et leurs amendements inéquitables selon eux.

Enfin, la Tournée 2010 de l’UMQ et de son président Marc Gascon est aussi l’occasion de d’échanger sur la révision de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme en relation avec le gaz de schiste ou toutes autres ressources naturelles sur le territoire des municipalités.

Beaucoup de réflexions, mais n’oubliez pas que si dans certains sondages, les élus municipaux sont les plus appréciés des politiciens, c’est parce qu’ils sont plus près des citoyens. Si vous voulez conservez votre popularité, conservez cette proximité.

Pour l’instant vos n’osez pas demander un moratoire sur le gaz de schiste, même si vous savez qu’on ne vous a pas mis dans le coup et que vous risquez de gérer les situations problématiques durant et après l’exploration et, éventuellement l’exploitation.  SVP, écoutez vos citoyens…


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