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La Sécurité incendie, une priorité à Saint-Stanislas-de-Kostka – La mairesse fait le point

Hotel-de-ville-et-Centre-municipal-Saint-Stanislas-de-Kostka-Photo-INFOSuroit_com(Jean-Pierre Major) – Dans la foulée de l’incendie du 24 mars au coeur de Saint-Stanislas-de-Kostka, le dossier des différends entre l’organisme à but bon lucratif Association d’entraide mutuelle de feu du Sud-Ouest et cette municipalité a refait surface.

Des différends importants entre l’organisme et la municipalité au point ou la municipalité a demandé au ministère des Affaires municipales et Occupation du territoire et au ministère de la Sécurité publique du Québec d’étudier le tout. Pour chaque incendie sur son territoire Saint-Stanislas-de-Kostka analyse et valide toutes les opérations en lien avec le Schéma de couverture de risque.

Caroline_Huot-la-mairesse-de-Saint-Stanislas-de-Koskta-Photo-INFOSuroit_comÀ la suite des articles du 27 mars dans le Journal de Montréal et sur INFOSuroit.com, la mairesse de Saint-Stanislas-de-Kostka Caroline Huot a tenu à faire le point et souhaite clarifier certains éléments concernant l’incendie du 24 mars dernier :

Tout d’abord, elle tient à mentionner que tous les incendies sur son territoire sont minutieusement analysés dans un souci de validation d’atteinte aux objectifs du Schéma de couverture de risque en sécurité incendie et d’amélioration des pratiques. Pour la mairesse et son directeur de service, monsieur Camille Pilon, « il ne suffit pas de dire qu’un événement s’est bien passé ou s’est mal déroulé. Il faut en faire la démonstration sur papier et le documenter afin de valider l’atteinte de nos objectifs en se basant sur des faits ».

Mme Huot et M. Pilon ajoutent que « tout est pris en compte tant au niveau des ressources humaines et matérielles de la municipalité que de celles que nous offrent nos partenaires : le délai d’intervention (temps), le personnel (nombre et formation), l’équipement et l’alimentation en eau. L’analyse de l’événement du 24 mars dernier n’est pas complétée puisqu’il manque certaines informations provenant des partenaires impliqués ».

Plus de pompiers et d’eau qu’exigés dans le Schéma de couverture de risque

Toutefois, la municipalité de Saint-Stanislas-de-Kostka est d’or et déjà en mesure de confirmer qu’en début d’intervention, il y avait 3 camions-citernes pour un total de 35 820 litres d’eau, une auto pompe conforme et 19 pompiers qui ont répondu dans un délai de 13 minutes et 20 centièmes. La force de frappe visée au Schéma de couverture de risque pour un risque élevé sans réseau d’eau est de deux camions-citernes pour un total de plus de 15 000 litres d’eau, une auto pompe conforme et 14 pompiers à l’intérieur d’un délai de 20 minutes. Le débit incendie requis selon la formule ISO pour ce bâtiment est de 6 800 litres à la minute.

Les pompiers de l’extérieur devront fournir des preuves de leurs formations et compétences

Dans un contexte de municipalité rurale, la gestion des camions et les distances de ravitaillement sont des défis qui interpellent une gestion rigoureuse et un calcul planifié de l’officier en alimentation d’eau nommé sur place. Lors de l’événement du 24 mars dernier, l’officier nommé responsable en était un d’un autre service incendie. La municipalité de Saint-Stanislas-de-Kostka demandera d’obtenir toutes les preuves de formation des pompiers provenant de l’extérieur de son territoire afin de valider leurs compétences. Aussi, elle prendra désormais en charge, via un de ses officiers, la gestion et la planification de l’alimentation en eau pour les incendies sur son territoire.

Mme Huot questionne les motivations des membres de l’Association d’entraide mutuelle de feu du Sud-Ouest qui l’ont exclue à la suite de questions qu’elle posait sur le type de gouvernance et de gestion. « Les factures entraient et nous devions faire des chèques. La lecture des procès-verbaux nous laissait également perplexes. Nous avons demandé des comptes et obtenu pour seule réponse une exclusion de l’Association et de leur fréquence radio. Cela nous a fait prendre conscience que nous étions vulnérable d’être si dépendants de cette association. Nous avons donc pris les dispositions pour assumer la gestion de nos communications et avons un projet en développement avec la MRC de Beauharnois-Salaberry et la Ville de Salaberry-de-Valleyfield ».

Dossier soumis au ministère des Affaires municipales et au ministère de la Sécurité publique 

La mairesse ajoute que « nous demandons des informations relatives au suivi de nos objectifs dans le Schéma de couverture de risque et nous n’obtenons aucune réponse ou collaboration de leur part. Nous trouvons déplorable que les seules communications que les membres de cette Association daignent nous offrir se fassent par la voie des médias et sur des bases de critiques négatives. Nous devons travailler ensemble dans un souci de saine gestion des incendies et du meilleur service aux citoyens ». La mairesse trouve le climat lourd et avoue être victime de pression dans ce dossier qu’elle a soumis au ministère de la Sécurité publique et à celui des Affaires municipales.

L’entraide automatique n’est pas une exclusivité d’une association

À la question posée à savoir si la municipalité de Saint-Stanislas-de-Kostka craignait de demander de l’aide par crainte d’obtenir une facture faramineuse, « la réponse est non. Notre municipalité juge primordiale l’implication de toutes les municipalités limitrophes pour répondre à la force de frappe optimale demandée. Cette prérogative n’a rien à voir avec le fait d’être membre ou non d’une association d’entraide constituée en organisme à but non lucratif (OBNL). L’entraide automatique n’est pas une exclusivité d’une association. Il en va d’abord et avant tout de la sécurité, du respect des lois et de l’atteinte des objectifs fixés dans un champ de compétence et de responsabilités municipales ».

« Soyez assurés que lorsque la sécurité des citoyens est mise en cause, la municipalité ne ménage sous aucune prétexte et fait appel à des ressources externes en cas de besoin. Elles étaient d’ailleurs huit à participer à l’opération du 24 mars dernier. Ce sont à nos partenaires municipaux de décider du prix qu’ils nous chargent pour de l’entraide ou de la gratuité s’il y a réciprocité. Nous sommes d’ailleurs toujours en discussion avec les municipalités du Haut-Saint-Laurent pour établir les modalités administratives de notre nouvelle entente », de préciser la mairesse.

Depuis deux ans, le conseil de Saint-Stanislas-de-Kostka et son Service de sécurité incendie, avec l’aide de la MRC de Beauharnois-Salaberry, ont mis plusieurs actions de l’avant (dont des protocoles d’appel pour tous les bâtiments lors d’appel incendie à la centrale 911) afin de réaliser le plan de mise en oeuvre en matière de sécurité incendie pour son territoire. La mairesse tient à rassurer la population; sa municipalité poursuivra ses efforts pour assumer un leadership municipal responsable et efficace en matière de Sécurité incendie.

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