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Retour à l’utilisation de l’eau potable pour les camions-citernes

Nettoyage-des-rues-printemps-balai-mecanique-Valleyfield-Photo-INFOSuroit-com(Marie-Ève Rochefort) – À la lumière d’une étude de son Service de l’Environnement et des Travaux publics, la Ville de Salaberry-de-Valleyfield reviendra à l’utilisation de l’eau potable pour les différentes tâches effectuées par ses camions-citernes.

L’utilisation actuelle des deux bornes d’eau brute engendre en effet des gaz à effet de serre en raison des longs déplacements des véhicules et l’étude démontre que privilégier l’eau potable serait plus économique, mais également avantageux environnementalement parlant.

« À l’époque, on nous reprochait d’utiliser l’eau potable pour le lavage des rues alors qu’on exigeait de la population de réduire leur consommation. On a donc décidé d’effectuer le remplissage avec de l’eau brute. Toutefois, on s’est rendu compte que les déplacements des camions pour rejoindre les points de prélèvement d’eau brute produisaient des gaz à effet de serre et ainsi, on polluait plus que ce qu’on pouvait faire en économies environnementales. On a présenté nos nouvelles mesures au Comité consultatif en développement durable et en environnement et on a convenu qu’il fallait changer de méthode », a commenté le maire Denis Lapointe.

Des motivations environnementales…

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Le maire Denis Lapointe et Philippe Beaudoin, coordonnateur du département Eau et Environnement

Plusieurs facteurs ont influencé l’administration municipale quant au choix de privilégier de nouveau l’eau potable pour ses camions-citernes, à commencer par les gaz à effet de serre générés pour se rendre aux bornes d’eau brute. Mentionnons que l’une d’elles est située dans le secteur de Grande-Île alors que l’autre se trouve dans le parc industriel.

« Le gros enjeu, c’était surtout les gaz à effet de serre. Faire déplacer des camions du centre-ville au nord de Grande-Île ou dans le parc industriel, ça générait de grandes distances. Chaque aller-retour représentait au moins une dizaine de kilomètres. Si on réduit de moitié les déplacements, on pourrait sauver 10 tonnes de gaz à effet de serre. On va optimiser notre réseau pour diminuer davantage nos déplacements et on va sauver beaucoup plus d’essence brulée inutilement » a commenté Philippe Beaudoin, coordonnateur du département Eau et Environnement à la Ville de Salaberry-de-Valleyfield en conférence de presse ce matin (8 juin).

… Et économiques

La possibilité d’installer un plus grand nombre de bornes d’eau brute a également été analysée, mais rapidement écartée, notamment en raison des coûts. En effet, l’administration municipale évalue à environ 60 000 $ par année l’investissement relié à l’installation de ces bornes, contre seulement 10 000 $ annuellement pour de nouvelles bornes d’eau potable. La situation géographique posait également problème puisqu’une borne d’eau brute doit obligatoirement être posée près d’une source d’eau, alors que l’autre est directement rattachée au réseau d’eau potable.

 « C’était très problématique de trouver un endroit puisqu’il faut être sur le bord de l’eau, donc très souvent dans des zones restrictives et près des résidences. Les bornes d’eau potable, quant à elles, peuvent être installées dans des zones non résidentielles ou dans des secteurs industriels », poursuit monsieur Beaudoin.

Peu importe la borne utilisée, il faut comprendre que l’eau provient de la même source. Toutefois, il y aurait un gain énergétique à ajouter des bornes d’eau potable plutôt que d’eau brute.

« Il faut pomper l’eau du lac Saint-François pour l’envoyer à Saint-Timothée, mais comme c’est un système électrique de pompage qui fait le travail plutôt qu’un camion qui doit se déplacer, c’est beaucoup plus efficace énergétiquement.

Réception de la population

Le grand enjeu demeure maintenant la réaction des citoyens à qui l’on demande de réduire leur consommation d’eau potable. Monsieur Beaudoin a tenté de se faire rassurant à ce sujet.

 « On prône l’utilisation efficiente de l’eau potable. On demande aux gens de ne pas arroser inutilement leur entrée de cour et de notre côté, on essaie d’éviter au maximum le gaspillage de l’eau par nos camions. On arrose uniquement quand c’est très sale ou problématique. Nos efforts en économie d’eau potable restent là », conclut-il.

Quelques statistiques

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