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Projet Labeaume-Lettre aux députés de la région

(Jean-Pierre Major) – Je suis un peu désemparé concernant un dossier qui n’est pas régional, mais qui a pris une tournure nationale au Québec. Le projet du maire de Québec pour un amphithéâtre avec le retour éventuel d’une équipe de la Ligue Nationale de Hockey m’interpelle et fais en sorte que j’aimerais que les députés Libéraux et Péquiste de la Vallée-du-Haut-St-Laurent interviennent.

Est-ce que les députés Guy Leclair (Beauharnois), Pierre Moreau (Châteauguay), Stéphane Billette (Huntingdon), Lucie Charlebois (Soulanges) et Yvon Marcoux (Vaudreuil) sont capables de briser la ligne de leur parti et se prononcer publiquement contre cette aberration.

387 millions de dollars d’argent public pour un amphithéâtre à Québec, dont 200 du gouvernement provincial, alors que Winnipeg, qui vient d’obtenir un club de la LNH, a reçu 40 millions $ d’argent public seulement.

De plus le « Projet de Régis Labeaume » est un des plus onéreux en Amérique du nord. En février dernier le spécialiste en marketing sportif de l’Université Laval à Québec André Richelieu avait précisé à ce sujet que, par siège, l’amphithéâtre de Québec couterait en dollars 22 000 $, alors que le nouvel aréna de Dallas revient à 15 000 $ et celui de Pittsburgh à 18 000 $. C’est quoi notre problème ?

La problématique est aussi relié à Pierre-Karl Péladeau (PKP), un homme d’affaires réputé qui ne fait pas dans la dentelle. Le même qui a étouffé le syndicat des journalistes du Journal de Montréal avec un lock-out pendant deux ans. PKP fait peur aux politiciens, à plusieurs autres personnes en affaires et même à la CSN. Ni le gouvernement du Québec, ni les partis d’opposition, ni les syndicats, et ni les membres de la colonie artistique du Québec n’ont eu le courage de sortir publiquement durant le long conflit pour dire Monsieur Péladeau c’est assez. Plusieurs craignaient les réprimandes, l’interdit à TVA, dans les revues à potins. Certains ont même craint que PKP, ses dirigeants ou entreprises n’aident plus certaines grandes levées de fonds au Québec. Résultat le Journal de Montréal a augmenté son tirage malgré un contenu publicitaire à la hausse et l’absence de véritables journalistes.

Maintenant PKP veut un club de hockey, mais ne souhaitent pas payer directement pour l’amphithéâtre. Si dans 15 ou 20 ans, le dollars canadien retombe autour d’une valeur de 60 cents comme durant les années 90, M. Péladeau pourra vendre son club et n’aura plus à se casser la tête avec l’aréna. Probablement que Régis Labeaume ne sera plus là non plus. Pendant ce temps, nous et nos enfants, paieront encore.

Avec la situation difficile de l’économie et des finances québécoises, le gouvernement québécois n’a pas le droit de nous embarquer là-dedans, même si on aime le hockey.

De son côté le Parti Québécois a le devoir de faire entendre raison au gouvernement Charest. Entendons nous bien Pierre-Karl Péladeau peut avoir un club de hockey s’il le désire et pourrait même recevoir de l’aide gouvernemental mais pas dans les proportions avancées par le « Projet Labeaume » et surtout les mêmes règles pour tout le monde.

Je demande humblement aux députés de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent d’utiliser leurs contacts et leur gros bon sens pour faire avorter le « Projet Labeaume ».  Un projet de loi privé ou de type omnibus ne doivent pas être la solution. De plus, comme avec le gaz de schiste, il n’y a pas d’empressement, même Gary Bettman, le commissaire de la LHN n’est pas pressé de déménager un autre club. Le groupe de Winnipeg True North a travaillé pendant de nombreuses années avant d’avoir l’opportunité de ramener un club de la LNH au Manitoba. Nous on va se précipiter et payer plus que Winnipeg, Dallas ou Pittsburgh ?

Au gouvernement de Jean Charest et aux élus de l’Assemblée nationale, je rappelle que la somme de 200 millions de dollars de Québec pourrait servir notamment en santé. Avec cet argent, on pourrait établir un véritable CLSC à Sainte-Martine, donner enfin les 33 millions attendus pour les agrandissements et le meilleur fonctionnement à l’Hôpital du Suroît. On pourrait utiliser la majeure partie du 200 millions pour la construction d’un premier centre hospitalier dans Vaudreuil-Soulanges.

« Gros bon sens », priez pour nous !


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