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Proche aidant – Prendre soin de soi en prenant soin d’un autre

Vous aidez un proche âgé de 55 ans et plus en perte d’autonomie ou en convalescence? Vous l’accompagnez lors de ses traitements ou lors de visites médicales? Vous l’aidez à faire ses courses, à préparer les repas ou toutes autres activités de la vie quotidienne? Vous vous souciez de son bien-être? Vous êtes un proche aidant, une personne précieuse ! Le Centre d’action bénévole (CAB) de Valleyfield offre à votre attention un programme de services aux proches aidants tels que : information, documentation, aide dans les démarches, écoute personnalisée, activités sociales, déjeuners-causeries, les ateliers Aider sans s’oublier, Accompagnement d’un proche en fin de vie » et des rencontres d’entraide.

Prendre soin de soi en prenant soin d’une autre personne n’est pas facile. Dans ce contexte, il est sécurisant de savoir qu’il y a une ressource dans la région pour aider. Les activités et services aux proches aidants du CAB s’adressent aux résidents de Beauharnois, Saint-Étienne-de Beauharnois, Saint-Louis-de-Gonzague, Saint-Stanislas-de-Kostka et Salaberry-de-Valleyfield. Vous pouvez rejoindre les intervenants auprès des proches aidants au Centre d’action bénévole, en composant le 450 373-2111.

mains personnes agees proche aidant aidant naturel vieillesse photo SabineVanerp via Pixabay CC0 et INFOSuroit

Pour l’amour des proches aidants

La réalité de chaque proche aidant est différente. Quel que soit le lien avec la personne aidée et le temps consacré à son soutien, le proche aidant met, d’une certaine façon, sa vie en veilleuse dans le cadre de son engagement.

La personne aidée peut être un conjoint, un parent, un enfant, un frère, une sœur ou un ami. Chaque situation est différente mais beaucoup d’aidants partagent leur temps entre leur travail et la personne aidée. Dépendamment de la maladie, l’aidé peut continuer à demeurer seul mais ce n’est pas toujours le cas. Alors, quand l’aidant doit s’en aller, le sentiment d’inquiétude et de culpabilité de l’aidant commence à se manifester, ce qui est très préoccupant pour sa santé psychologique.

Certains aidants le sont à temps plein et souvent depuis plusieurs années. Aider quelqu’un atteint de troubles cognitifs et de troubles moteurs implique que l’on ne peut plus laisser la personne seule très longtemps. La présence de l’aidant s’accroît au rythme de l’évolution de la maladie. La tâche d’aidant devient rapidement un « travail » 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Cette charge ne permettra souvent plus à l’aidant de travailler ou cela deviendra compliqué.

Mettre sa vie en veilleuse pour aider

Tel un parent avec un enfant, l’aidant doit mettre sa vie en veilleuse. Par amour, par compassion ou par obligation, la priorité, c’est l’autre.

« C’est mon conjoint qui compte. C’est toujours ses besoins avant les miens. Je prends parfois une soirée pour moi, pour relâcher un peu, mais autrement, ma vie, c’est son bien-être ».

L’aidant peut avoir des moments libres et penser à lui-même mais souvent il se limite dans sa vie personnelle afin d’être plus disponible pour l’autre, en cas d’urgence, etc.

Le placement

Certains aidants ne sont pas prêts à voir leur proche en institution. Malgré les difficultés, ils disent vivre encore plusieurs périodes de la journée où ça se passe relativement bien. Ils ont besoin de passer encore du temps avec la personne, conscients qu’il y a une limite et qu’ils auront un jour à envisager cette option qu’ils repoussent de semaine en semaine. Ils essaient de ne pas y penser.

« Le placement de la personne est en soi une période de crise. Dans le cas d’un couple, l’aidant se retrouve seul et est désemparé. Il se sent surtout très coupable ».

Dans ce cas, le « placement d’un être cher » est un deuil qui s’ajoute à tous les autres. La vie de couple ou de famille n’est plus la même, la propre vie de l’aidant est à tout jamais changée !

La culpabilité

Le sentiment de culpabilité se fait lourd à certains moments. L’aidant peut pleurer lorsqu’il est seul à la maison. C’est déchirant, de voir une personne que l’on aime vivre en résidence même si l’on sait qu’elle est entre bonnes mains, mais pire encore, si l’on doute qu’elle soit bien. Le regard des autres peut être aussi difficile à absorber. Certaines remarques et critiques faites par l’entourage se demandant pourquoi on ne l’a pas gardé à la maison viennent attrister un quotidien déjà souvent trop lourd à supporter.

Prendre soin de soi en prenant soin d’un autre

Avec les activités et services reliés à son projet Agir précocement, le CAB de Valleyfield est à l’écoute des proches aidants de la région. Ce projet est rendu possible grâce à L’Appui Montérégie pour les proches aidants d’aînés. N’hésitez pas à contacter les intervenants du Centre d’action bénévole (CAB) de Valleyfield au 450 373-2111.


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