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La Ville lance un ultimatum aux Centres sportifs Valleyfield

(Article mis à jour le 3 juillet 2019 11 h) – Le conseil d’administration des Centres sportifs Valleyfield a accepté l’offre finale de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield lancée à l’organisme sans but lucratif le 28 juin dernier en prévision de régler l’impasse reliée aux comptes de taxes impayées et à la situation de l’OBSL qui gère les trois arénas de la Ville. 

JMRochon LLefebvre maire MLemieux PRancourt et JSmith 28juin2019 photo JH INFOSuroit

Le maire Miguel Lemieux entouré de conseillers municipaux Jean-Marc Rochon, Lyne Lefebvre, Patrick Rancourt et Jacques Smith

Prenant la parole au nom de l’ensemble des membres du conseil municipal de Salaberry-de-Valleyfield, le maire de la Ville Miguel Lemieux a fait le point sur le dossier des Centres sportifs Valleyfield et a lancé le 28 juin un ultimatum à l’organisme sans but lucratif (OBSL) propriétaire des arénas Salaberry, du Centre civique et de l’aréna de Saint-Timothée.

« Les contribuables ne doivent plus être pris en otages »

Après des taxes municipales impayées qui au 31 décembre 2018 étaient rendues à un montant de 680 000 $, le conseil d’administration (CA) des Centres sportifs Valleyfield a octroyé un contrat de près de 2 M$ pour le remplacement des compresseurs du Centre civique et de l’aréna de Saint-Timothée et les travaux ont commencé malgré que l’organisme n’ait pas pu obtenir de financement. Les institutions financières exigeant de régler leur compte de taxes en souffrance avant de discuter de la possibilité d’un prêt. Devant l’inquiétude de l’entrepreneur à être payé pour les travaux déjà entrepris et ceux à venir, il y a eu échange de courriels entre l’entrepreneur et certains membres du CA des Centres sportifs. Dans un de ces courriels, le président du conseil d’administration affirmait ce qui suit :

« Vous devez savoir que peux (sic) importe la situation vous serez payé (sic) en totalité soit par nous ou soit par la ville qui ne peux (sic) laisser les installations sans compresseur. »

Pour les membres du conseil municipal de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield, cette affirmation a pour effet de prendre les contribuables en otage.

« Lorsque l’on prétend que la Ville n’aura pas le choix de payer, c’est aux contribuables qu’on fait référence. Ce sont leurs taxes qui y passeraient. Ça ne peut pas se passer comme ça. Les contribuables de Salaberry-de-Valleyfield ne sont pas un guichet automatique servant à sortir les Centres sportifs du pétrin dans lequel ils se sont eux-mêmes plongés » a mentionné le maire.

Miguel_Lemieux maire Valleyfield 28juin2019 photo JHaineault INFOSuroit

Miguel Lemieux a aussi souligné qu’avant même l’octroi d’un contrat de près de 2 M$ à un entrepreneur sans avoir obtenu financement, le conseil municipal avait offert des propositions de règlements pour les taxes municipales impayées. Le conseil municipal avait soumis à deux reprises aux Centres sportifs une solution qui aurait rapidement permis de s’extirper de cette impasse. La Ville serait devenue majoritaire sur le CA de l’organisme pendant une période d’un an, le temps de trouver une solution pour le paiement des taxes et de remettre les finances de l’organisme en ordre. Le conseil d’administration des Centres sportifs Valleyfield a refusé cette offre, laissant les factures non payées s’accumuler.

Une offre finale de la Ville

Le maire et les conseillers de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield reviennent donc à la charge le 28 juin avec une offre finale et non négociable pour dénouer l’impasse. D’un côté, le conseil municipal accepte de mettre beaucoup d’eau dans son vin en consentant à étaler le paiement des arrérages de taxes municipales impayées des Centres sportifs (680 000 $ au 31 décembre 2018) sur une période de 15 ans. Cette disposition exceptionnelle ne s’explique que par le caractère unique de la situation, alors que les activités de la prochaine saison des deux arénas concernées et la santé financière de l’entrepreneur chargé des travaux peuvent être mises en péril si rien n’est réglé à court terme.

En revanche, le conseil d’administration de l’organisme doit accepter intégralement une série de conditions, dont l’objectif consiste à empêcher que les contribuables ou un entrepreneur puissent être à nouveau pris en otages, comme c’est le cas actuellement. Les conditions établies représentent un minimum d’exigences pour parvenir à cette fin. Vous pouvez accéder au document de la Ville en cliquant sur ce lien Proposition de règlement pour les taxes municipales des Centres sportifs Valleyfield.

« Par respect pour les contribuables de Salaberry-de-Valleyfield, pour les utilisateurs des arénas et pour l’entrepreneur responsable des travaux qui n’a pas encore été payé et qui ne pourra fort probablement pas continuer encore longtemps à assumer seul l’ensemble des coûts, les membres du conseil d’administration des Centres sportifs doivent accepter cette entente qui permettrait à mettre fin à cette situation honorablement et sans conséquence grave. Notre offre tient jusqu’à mardi 2 juillet 17 h. À défaut d’une réponse positive, le conseil n’aura d’autre choix que d’entamer sur le champ les démarches pour prendre possession des arénas, tel que cela est prévu dans l’entente tripartite conclue entre la Ville, les Centres sportifs Valleyfield et Desjardins en 2011 », a conclu le maire Miguel Lemieux.

 


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