- INFOSuroit.com - https://www.infosuroit.com -

Favoriser la réinsertion scolaire et briser l’isolement à vélo

Richard_Turgeon-et-Denis_Desjardins-Un-velo-une-ville-photo-INFOSuroit_com

Richard Turgeon et Denis Desjardins sont les instigateurs de l’organisme Un vélo une ville

(Marie-Ève Rochefort) – Les personnes aînées des Municipalités de Rigaud, Sainte-Martine, Saint-Polycarpe et Saint-Constant pourront profiter des services de l’organisme à but non lucratif Un vélo une ville, lequel propose des balades de plaisance en triporteur.

Grâce au soutien financier de la Conférence régionale des élus (CRÉ) Vallée-du-Haut-Saint-Laurent, cette initiative du secteur de l’économie sociale permettra de briser l’isolement chez les gens du troisième âge, et ce, tout à fait gratuitement.

Un double objectif

Bien que le service de l’organisme Un vélo une ville vise à améliorer la condition de vie des personnes aînées, son mandat ne s’arrête pas là puisque les triporteurs sont conduits par de jeunes raccrocheurs. On parle donc d’un second mandat, soit celui de favoriser la réinsertion scolaire en permettant à ces jeunes de profiter d’un emploi, lequel est bonifié d’une bourse d’études octroyée à la fin de leur période de travail.

Representants-organismes-Un-velo-une-ville-et-elus-photo-INFOSuroit_com

De nombreux élus étaient présents lors de l’annonce entourant Un vélo une ville

« Nos valeurs sont l’engagement, la persévérance et la réussite. L’idée est de venir en aide aux jeunes décrocheurs qui sont les conducteurs des vélos, tout en brisant l’isolement que peuvent vivre les personnes aînées. Plus il y aura de villes participantes, plus on sera en mesure d’aider les jeunes à retourner à l’école », a commenté Richard Turgeon, directeur général de l’organisme Un vélo une ville.

On peut d’ores et déjà affirmer que le service fonctionne grâce aux témoignages que l’on peut recueillir à ce sujet. Véronique Cunche, directrice des Services récréatifs et communautaires à la Municipalité de Rigaud, nous affirmait d’ailleurs qu’une dame n’étant pas sortie de chez elle pendant 12 ans avait pleuré de joie après avoir profité d’une balade !

L’entreprise d’économie sociale a d’autant sa place si l’on considère qu’un décrocheur coûterait 500 000 $ à la société, statistique avancée par l’économiste Pierre Fortin.

De vélo Duo Un vélo une ville

L’Organisme Un vélo une ville découle de l’entreprise Vélo Duo fondée par Denis Desjardins il y a plusieurs années. Bien que la compagnie jouissait déjà d’une certaine notoriété, Richard Turgeon, qui était le mentor du jeune entrepreneur à l’époque, lui a conseillé de restructurer son projet.

« Denis faisait de l’économie sociale à l’intérieur d’une entreprise privée ce qui avait plus ou moins de sens parce qu’il se privait de beaucoup d’aide gouvernementale. Je lui ai offert de tout organiser sa structure et c’est là qu’on a fondé l’organisme en septembre 2013. Il a gratuitement transféré tout le fonds de commerce de Vélo Duo dans l’organisme, ce qui a permis à Un vélo une ville de bénéficier de toute l’expertise de l’entreprise. En bref, son entreprise donne le service clé en main à l’organisme sous une base de sous-traitance parce que c’est lui qui possède la flotte de triporteurs », a poursuivi monsieur Desjardins.

L’organisme Un vélo une ville est déjà implanté dans bon nombre de villes dont Ottawa, Laval, Gatineau et Longueuil. On peut s’attendre à une augmentation des partenariats considérant que l’organisation ne comptait que 7 villes au départ et que ce chiffre a augmenté à 15 en 2015. Les instigateurs de l’initiative projettent d’ailleurs de desservir de 30 à 35 villes en 2016.

___


Share