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Farah Alibay en visite à l’école de la Baie-Saint-François

La semaine dernière, les élèves et le personnel de l’école secondaire de la Baie-Saint-François (EBSF) du Centre de services scolaire de la Vallée-des-Tisserands ont eu le privilège d’accueillir la responsable de la conduite du robot Perseverance sur Mars, Farah Alibay. La conférence portait sur les thèmes de la persévérance, de la diversité et de l’inclusion.

C’est sous l’initiative de Mathieu Laniel, enseignant de sciences à l’EBSF et de la Fondation École de la Baie-Saint-François, que cette activité a permis aux élèves d’en apprendre davantage sur le parcours atypique et parsemé de défis de cette ingénieure en aérospatiale bien connue et reconnue. D’entrée de jeu, Farah Alibay est revenue sur les difficultés rencontrées tout au long de son parcours de jeune Québécoise racisée dans un monde majoritairement dominé par les hommes.

« J’ai vécu beaucoup d’intimidation lorsque j’étais jeune, mais cela ne m’a jamais empêché de tout faire pour atteindre mes buts. Au contraire, ça m’a aidé à forger mon caractère et à me développer une carapace et de poursuivre mes études dans un domaine où peu de femmes réussissent à percer. La passionnée que je suis savais que c’était possible de réussir », mentionne-t-elle.

Du Québec à Manchester

Adolescente, sa famille est déménagée à Manchester en Angleterre où l’ingénieure en aérospatiale a dû encore une fois surmonter beaucoup d’épreuves.

« Ç’a été extrêmement difficile pour moi de déménager dans un autre continent alors que je ne parlais même pas anglais. J’ai dû tout réapprendre et recréer un cercle d’amis autour de moi. J’ai même vécu des périodes de grande détresse lorsque je suis arrivée à l’Université de Cambridge et j’ai réalisé à ce moment-là que c’est en demandant de l’aide que j’allais réussir à m’en sortir », évoque Madame Alibay.

Pour elle, la peur de l’échec est quelque chose de normal qui touche tout le monde à un moment ou à un autre, que ce soit au niveau personnel et professionnel. Elle a d’ailleurs invité les jeunes à demander de l’aide et à s’entourer de gens de confiance. Ces paroles et conseils étaient pleins d’inspiration et fort de sens pour la communauté étudiante qui à leur tour, relèvent des défis de différents ordres : personnel, familial, académique ou relationnel.

Un parcours plus qu’inspirant

Diplômée de l’Université de Cambridge en Angleterre et du Massachussetts Institute of Technology (MIT) de Boston, Farah Alibay est établie à Los Angeles depuis plus de 10 ans. Elle travaille depuis 2012 au Jet Propulsion Labotary de la NASA, où, de concert avec ses collègues, elle a développé le robot Perseverance, en mission depuis maintenant deux ans sur la planète Mars.

« Notre robot a pour mission première de déterminer s’il y a eu présence de vie sur Mars. Des échantillons sont récupérés et seront analysés dans les prochaines années afin de déterminer s’il y a eu quelque forme de vie que ce soit il y a plusieurs milliards d’années », souligne Madame Alibay.

Une influence féminine

Comme toutes les jeunes filles, Farah Alibay rêvait grand lorsqu’elle petite. Ayant grandi dans les années 1990, elle a été influencée en grande partie par les films de science-fiction, notamment Apollo 13. C’est en voyant que des femmes pouvaient véritablement réussir dans le domaine de l’aérospatiale que Farah Alibay a pris conscience des possibilités qui s’offraient à elle.

« C’est lorsque j’ai aperçu des femmes comme Julie Payette et Sally Ride, la toute première femme américaine à aller dans l’espace, que j’ai réalisé que c’était possible d’atteindre mon rêve et devenir ingénieure en aérospatiale. C’est femmes-là ont ouvert de nombreuses portes pour les jeunes filles, dont moi », souligne-t-elle.

Les thèmes abordés par Mme Alibay étaient porteurs de sens pour les élèves, quel que soit leur profil et leur parcours. Pour la relève en évolution à l’école de la Baie-Saint-François, une rencontre comme celle-ci leur permet de continuer de croire en leurs rêves, malgré les défis ou les échecs, dans un monde en constante évolution. Chaque élève qui a assisté à cette conférence en est ressorti mieux outillé pour poursuivre son chemin, pour s’accepter et s’affirmer tel qu’il est. Pour les élèves en quête de professions dans le domaine des sciences, entre autres, Farah Alibay est également un grand modèle de persévérance.

Jacques Smith, président de la Fondation École de la Baie-Saint-François

L’équipe de l’école de la Baie-Saint-François et le Centre de services scolaire de la Vallée-des-Tisserands tiennent à remercier l’enseignant Mathieu Laniel et la Fondation École de la Baie-Saint-François pour leur généreuse contribution et implication dans la tenue de cet événement.


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