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Faire Église autrement grâce à des unités pastorales

Monseigneur-Noel_Simard-Diocese_Valleyfield-photo-INFOSuroit_com(Marie-Ève Rochefort) – C’est un secret pour personne, l’Église catholique au Québec n’est plus ce qu’elle était. Les lieux de cultes attirent moins de fidèles, les effectifs pastoraux sont en baisse sans parler des ressources financières qui diminuent constamment. Devant ce constat, le Diocèse de Valleyfield a décidé de prendre les choses en main avant qu’il ne soit trop tard et entreprendra un périple vers l’adoption d’une nouvelle vision par la création d’unités pastorales, qui consistent en des regroupements de paroisses.

C’est donc dire que les paroisses des 6 régions du Diocèse de Valleyfield (7 si l’on ajoute le secteur anglophone) seront regroupées au sein de nouvelles entités qui seront formées au minimum d’un prêtre et d’une personne laïque reconnue par la communauté ou mandatée par l’évêque. C’est du moins un résumé de la Lettre pastorale rédigée par Mgr Noël Simard, évêque de Valleyfield.

« On porte un regard sur ce qui se vit, sur nos effectifs, sur la baisse des fidèles dans nos paroisses, sur les moyens financiers qui diminuent. Nous avons un regard réaliste sur notre Église locale et nous ne sommes pas les seuls. À travers tout le Québec, nous faisons face au même problème, à quelques exceptions près. Ce n’est pas qu’un constat négatif, mais nous devons accepter que notre présence n’est plus la même », a commenté monseigneur Simard lors d’une conférence de presse tenue le 16 juin dernier.

Concernant les causes ayant mené le Diocèse à « faire Église autrement », l’évêque évoque l’individualisme, le nomadisme de la culture et le phénomène de la sécularisation comme facteurs extérieurs, mais aussi le modèle ecclésial encore trop hiérarchique véhiculé par l’Église et le manque de formation des laïcs, notamment.

« La proposition peut s’inscrire dans un effort poussé pour devenir une église où on est solidaire les uns les autres dans la communion et où on a l’esprit missionnaire parce qu’on est devant cette situation ou on doit sortir des cadres actuels pour aller vers les gens. On ne peut plus attendre que les gens viennent cogner à notre porte pour demander des baptêmes, des funérailles ou pour se marier », poursuit-il.

Vers la création d’unités pastorales

Empreint de positivisme, monseigneur Simard est prêt à regarder les possibilités pour devenir une Église qui rejoint le cœur des gens de la génération actuelle. Pour y arriver, il faut travailler ensemble, d’où l’idée de créer des unités pastorales.

« Une unité pastorale, c‘est un regroupement de paroisses. C’est une communion de communautés où les paroisses pourront garder leur entité administrative, mais une seule équipe pastorale dirigera le regroupement. Il va y avoir un appel à ne plus travailler de façon isolée, mais plutôt en étroite collaboration. Il y aura des équipes pastorales. On veut que, pour chaque région, il y ait un laïc associé avec un prêtre pour poursuivre l’animation. Comme certaines régions [du Diocèse] sont plus grosses, il peut arriver qu’une région pastorale comporte deux unités pastorales, au maximum trois », a fait savoir Mgr Noël Simard.

Par ailleurs, pour pallier la diminution des effectifs, l’évêque propose une plus grande participation des laïcs, lesquels pourront animer des célébrations de la parole, notamment. Ces derniers n’auront qu’à suivre certaines formations.

Pour ceux qui pourraient douter du projet, l’évêque a fait mention d’une expérience à Châteauguay qui porte actuellement ses fruits. En effet, un seul curé est responsable de trois paroisses. Il est toutefois aidé de toute une équipe pastorale. Pour reprendre les dires de l’évêque, « on ne part pas à zéro ».

Un grand dossier qui reste à suivre…

Quelques statistiques

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