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Diminuer le gaspillage alimentaire une astuce à la fois

(Marie-Ève Rochefort) – Seriez-vous étonnés d’apprendre que le gaspillage alimentaire est classé au deuxième rang des gestes environnementaux les plus importants ?

Stéphane Lacas, du Marché IGA Extra Famille Lacas, est entouré de la chef Nathalie Dupont et de l’experte en gaspillage alimentaire Édith Ouellet

Le seriez-vous davantage si on vous apprenait que 47 % du gaspillage alimentaire se fait à la maison ? C’est malheureusement une triste réalité à laquelle on doit s’attaquer si l’on veut réduire la quantité de matières putrescibles envoyées à l’enfouissement. La bonne nouvelle, c’est que faire des efforts pour éviter le gaspillage alimentaire rapporte !

En effet, il existe de multiples petites astuces pour récupérer vos aliments un peu défraîchis ou les retailles de vos légumes plutôt que de les jeter à la poubelle, lesquelles pourraient permettre une économie de 411 $ par personne annuellement sur votre facture d’épicerie.

Des ateliers pour sensibiliser

Afin de sensibiliser la population à la problématique, le Fonds Éco IGA et le Jour de la Terre ont fait front commun pour présenter les ateliers À vos frigos. Au total, une centaine d’ateliers ont été organisés un peu partout à travers le Québec où la communauté était invitée à suivre les judicieux conseils d’un chef de la Tablée des Chefs et d’un expert en gaspillage alimentaire du Fonds Éco IGA.

Quelques-unes des participantes à l’atelier À vos frigos tenu à Salaberry-de-Valleyfield

L’auteure de ces lignes, par souci journalistique, mais aussi par désir de vouloir améliorer ses habitudes, a pris part à l’atelier tenu au Marché IGA Famille Lacas de Salaberry-de-Valleyfield le 15 novembre dernier. La chef Nathalie Dupont et l’experte en gaspillage alimentaire Édith Ouellet ont été éloquentes en plus d’être de bonnes animatrices, au point où Stéphane Lacas, copropriétaire du Marché IGA, a assisté à toute la durée de l’événement.

Elles ont offert aux participants diverses astuces autant au niveau de la conservation des aliments que sur l’organisation de ce qui se trouve dans le frigo, en passant par la planification de l’épicerie et la consommation des aliments mal-aimés ou invendables. Fait intéressant, vous retrouverez ces conseils sur le site Internet d’À vos frigos.

« Les gens veulent surtout plus de trucs concrets pour savoir ce qu’ils peuvent faire avec ce qui reste. Les gens cherchent à économiser et à moins jeter, mais surtout comment transformer les aliments. Aussi, les gens ne s’analysent pas, mais ils peuvent faire un exercice à la maison : accumuler dans une poubelle à l’extérieur tout ce qu’ils jettent pendant un mois pour être conscients de ce qu’ils gaspillent », a confié Nathalie Dupont.

«  Si on réussit à faire changer une habitude ou deux, on est gagnant puisque les gens vont en parler à leurs proches et ça va se transmettre. Il y a encore beaucoup de travail à faire, mais il y a une prise de conscience », a poursuivi Édith Ouellet.

Quelques trucs

La date de péremption inscrite sur les aliments est une garantie de la fraîcheur de l’aliment avant ouverture et non une information vous indiquant quand le jeter. D’ailleurs, cette date n’est souvent plus valide une fois que le produit est ouvert en raison du contact avec l’air. Vous êtes votre meilleur juge : humer et goûter le produit pour en vérifier la fraîcheur.

Sachez bien répartir vos aliments dans le réfrigérateur : la température est beaucoup plus froide à la tablette du haut qu’à celle du bas. Pour vous aider, téléchargez le Thermoguide disponible sur le site Internet du MAPAQ.

Vous ne savez que faire des zestes, pelures et épluchures de vos aliments ? Suivez les conseils du chef cuisinier Daniel Vézina grâce à son livre La cuisine réfléchie – Bien manger sans gaspiller. Vous y découvrirez une foule d’astuces que vous pourrez conjuguer avec celles contenues sur le site Web d’À vos frigos.

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Au Marché IGA Famille Lacas, on tente du mieux possible d’éviter le gaspillage alimentaire, d’abord en cuisinant les aliments moins attrayants pour les clients ou en envoyant les produits dans les banques alimentaires et organismes comme le Service alimentaire communautaire (SAC). Autrement, les produits sont envoyés au compost ou vers la biométhanisation. Au final, le taux de valorisation atteint 80 % au commerce campivallensien.

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