(JPM) – Comme plusieurs villes du Québec, Salaberry-de-Valleyfield a adopté la semaine dernière une résolution demandant au gouvernement de Philippe Couillard de se prononcer, et surtout de tout faire pour bloquer un projet d’une ville américaine souhaitant puiser son eau potable dans les Grands Lacs.
Si le projet est accepté, ce sera la première fois qu’il y aura dérogation à un traité qui interdit le détournement de l’eau des Grands Lacs.
Le maire de Salaberry-de-Valleyfield, Denis Lapointe, estime que toute ponction d’eau dans le bassin des Grands Lacs peut avoir un impact sur le niveau du fleuve Saint-Laurent, dont Valleyfield dépend et tout le Québec aussi.
Ce matin (22 février), La Presse nous apprend que le Ville de Montréal s’oppose à son tour à ce projet américain.
La métropole se joint ainsi à un groupe de municipalités québécoises montant au front pour empêcher une ville du Wisconsin de puiser son eau dans le lac Michigan. Salaberry-de-Valleyfield, Sorel-Tracy, Québec et maintenant Montréal pressent le gouvernement du Québec de Philippe Couillard de s’opposer au projet controversé de Waukesha, une ville située en banlieue de Milwaukee.
Ayant un problème de contamination de sa source actuelle d’eau potable, cette ville américaine souhaite bâtir une canalisation jusqu’au lac Michigan, à une vingtaine de kilomètres de son territoire, pour approvisionner ses 70 000 habitants.
Même si la ville est située à 1 500 kilomètres du Québec, le projet est suivi de près parce que ce sera la première fois qu’une administration demande de déroger à un traité international qui interdit le détournement de l’eau des Grands Lacs.
________________________________________________________________
