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La Commission scolaire Vallée-des-Tisserands dénonce d’autres coupures dans le réseau scolaire

Commission-scolaire-Vallee-des-Tisserands-et-Manoir-Ellice-Photo-INFOSuroit-com_La Commission scolaire de la Vallée-des-Tisserands a dénoncé aujourd’hui (17 mai) les coupures avancées dans le réseau scolaire par les projets de règles budgétaires actuellement en consultation en lien avec le fonctionnement des commissions scolaires d’ici 2015, pour le transport scolaire jusqu’à juin 2017, ainsi que pour des ressources mises à leur disposition.

L’évaluation des impacts des règles projetées annonce pour la commission scolaire des compressions budgétaires de près de 1,5 M$ pour la prochaine année. Or, ces coupures s’ajoutent à une série de mesures appliquées depuis l’ère du déficit zéro de la fin des années 90 qui a grandement influencé le financement de ses activités. Au surplus, depuis cette même époque, la commission scolaire jongle avec la baisse de son effectif scolaire qui amène, elle aussi, une réduction du financement général des activités scolaires.

Michel-Duchesne-commission-scolaire-mai-2010-Photo-INFOSuroit-com_« Le conseil des commissaires, comme la Fédération des commissions scolaires du Québec d’ailleurs, demande que les modifications aux règles budgétaires soient adaptées et modulées à la réalité de chacune des commissions scolaires. Les commissions scolaires desservent des populations qui ont leurs propres vécus et histoires. Les réductions imposées aux commissions scolaires devraient tenir compte de leurs caractéristiques et de celles des communautés qu’elles desservent », explique Michel Duchesne, président de la commission scolaire. Rappelons que la Commission scolaire de la Vallée-des-Tisserands compte notamment le taux le plus élevé d’élèves du secondaire déclarés avoir un handicap ou être en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage en Montérégie. Alors que ce taux est de 22,6 % en Montérégie, il est de 31,3 % à la commission scolaire. Aussi, la commission scolaire offre à ses élèves des services au-delà de ceux que finance le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS).

La Fédération des commissions scolaires du Québec déplore aussi que les ajustements à la baisse soient répartis au prorata des revenus de chaque commission scolaire estimant cette pratique inéquitable. Elle recommande également l’utilisation d’une formule qui tiendrait compte des caractéristiques des commissions scolaires. « Une formule plus équitable devrait être évaluée, notamment sur la base de la clientèle pondérée », soutient-elle. Autant la Fédération des comités de parents du Québec que la Fédération des commissions scolaires du Québec peinent à croire que d’aussi importantes restrictions budgétaires puissent se faire sans affecter les services aux élèves. « Aussi, les parents expriment de vives craintes de voir les compressions affecter les services directs aux élèves », rapporte la Fédération des comités de parents du Québec. « Que l’on demande d’être créatif sur le plan financier administratif a des limites », estime son président, Gaston Rioux.

De son côté, la Fédération des commissions scolaires du Québec a produit un mémoire dans le cadre de la consultation sur les projets de règles budgétaires, rappelant que les compressions recherchées représentent plus de 50 % de l’ensemble des frais administratifs des commissions scolaires. « Les restrictions budgétaires ainsi imposées aux commissions scolaires exigent un effort de rationalisation hors du commun. De fait, impossible à réaliser. Comment les commissions scolaires réussiront-elles à répondre aux besoins sans cesse croissants des élèves et à organiser des services comparables à ceux des dernières années alors que des mesures de réduction budgétaire de plus de 150 M$ pour 2012-2013 s’ajoutent à celles de près de 150 M$ imposés au cours de l’année 2011-2012? », demande la fédération.

Carole-Houle-dg-commission-scolaire-Photo-INFOSuroit-com_« Il est à notre sens incontestable qu’alors que la tâche augmente, les moyens diminuent. Par exemple, alors qu’en 2001-2002, nous traitions quelque 17 mesures ciblées du MELS, on en comptera bientôt près de 50. Ces mesures exigent une gestion administrative, dans laquelle on nous demande de couper. C’est sans compter le déploiement prochain des services administratifs nécessaires à l’implantation de l’anglais intensif et la gestion des mesures gouvernementales liées aux ressources matérielles et des technologies de l’information. Concilier le discours et la réalité devient en effet un défi de taille », conclut Mme Carole Houle, directrice générale de la commission scolaire. C’est par une résolution de son conseil des commissaires que la Commission scolaire de la Vallée-des-Tisserands a dénoncé ces projets de règles budgétaires. Une copie de la résolution a été acheminée à la nouvelle ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Michelle Courchesne.

Décidément par les temps qui courent, la vie n’est pas facile à plusieurs les niveaux dans le domaine de l’éducation.


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