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Bruyante manifestation à Valleyfield des employés en lock-out du Journal de Montréal

Une centaine de syndiqués en lock-out du Journal de Montréal et des représentants de la CSN du Conseil central de la Montérégie et du Montréal Métropolitain ont manifesté bruyamment devant l’Hôtel Plaza à Salaberry-de-Valleyfield avant une conférence de Pierre-Karl Péladeau au profit des Jeux du Québec-Hiver 2011.

Inviter Pierre-Karl Péladeau, une des parties prenantes du plus long conflit dans le secteur de la presse écrite en Amérique du Nord est questionnable.

Personne n’est contre les jeunes et les Jeux du Québec, pas même les syndiqués présents. On écoute Pierrette Poirier, la présidente du Conseil central de la Montérégie qui s’est adressée aux manifestants vers 18 h.

La manifestation s’est déroulée dans le calme, malgré le bruit infernal des flutes. La police était omniprésente tout autour de l’Hôtel. Plusieurs automobilistes klaxonnaient afin de montrer leur appui aux journalistes et photographes du Journal de Montréal.

Rencontré sur place Marc Laviolette, le président du Syndicat national des produits chimiques de Valleyfield, qui est venu témoigner de sa solidarité. Sur la photo, il est entouré des employés du Journal de Montréal, membres du comité de négociation.

Il y avait des manifestants à toutes les entrées des stationnements de l’Hôtel et du Centre des congrès. Les invités qui avaient déboursé 125 $, devaient entrer en passant devant les manifestants et leurs huées.

Récemment, Québécor a fait une offre aux employés du Journal de Montréal. Elle a été refusée à près de 90%. Il faut dire qu’elle incluait une réduction du nombre d’employés de 253 à une cinquantaine. Il ne serait plus resté que 17 journalistes sur 65, mais avec 25 cadres.

Presque deux ans de conflit. Tout cela est triste. Que ce soit ici ou ailleurs dans le Grand Montréal, au fil des ans on a pu compter sur la présence de journaliste pour couvrir différents événements comme les Régates, les affaires judiciaires ou autres.

À une autre époque, jamais un conflit n’aurait duré si longtemps, les artistes, les autres syndiqués, les élus et les annonceurs auraient mis beaucoup de pression pour qu’une solution soit trouvée.

La symbolique était forte ce soir. Imaginez l’Hôtel Plaza est l’ancienne Montreal Cotton où il y a eu de nombreuses luttes syndicales qui ont marqué notre histoire.


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