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Annonce d’un plan novateur pour la protection des pollinisateurs

C’est à la Ferme Hubert Sauvé à Salaberry-de-Valleyfield que le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne, en présence du député de Beauharnois, Claude Reid, a annoncé le premier Plan d’intervention pour la protection des pollinisateurs en milieu agricole 2022-2025. Inscrit dans le Plan d’agriculture durable 2020-2030, ce plan propose des actions concrètes pour protéger les pollinisateurs, indigènes et domestiques, qui sont d’une utilité inestimable pour les productions agricoles du Québec et la biodiversité.

Le Plan d’intervention pour la protection des pollinisateurs en milieu agricole a été annoncé à la Ferme Hubert Sauvé par Claude Reid, député de Beauharnois, André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Monique Thomas, directrice générale de l’Association des producteurs de canneberges du Québec, Alexandre Sauvé, propriétaire de la Ferme Hubert Sauvé, et Jennifer Crawford, directrice générale de l’Association des producteurs de fraises et framboises du Québec.

Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), en consultation avec de nombreux partenaires, a ciblé quatre grandes orientations :

  1. Améliorer et augmenter les habitats des pollinisateurs;
  2. Protéger les pollinisateurs des expositions aux pesticides;
  3. Augmenter les connaissances sur les pollinisateurs au Québec;
  4. Développer des outils pour favoriser la mise en œuvre du Plan.

Pour la première année du plan d’action, plus de 800 000 $ seront injectés dans des projets qui répondront aux orientations du gouvernement. Les partenaires du secteur qui souhaitent contribuer à la protection des pollinisateurs seront invités à déposer des projets répondant à une ou plusieurs des 27 actions du Plan. L’objectif est de travailler en concertation avec les producteurs impliqués.

« Notre Plan d’agriculture durable est un exemple à suivre, s’est exclamé André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation. Les autres provinces communiquent avec nous pour s’en inspirer. Avec le Plan d’intervention pour la protection des pollinisateurs en milieu agricole, horizon 2025, nous poursuivons notre travail de leader dans le domaine des pratiques agroenvironnementales. »

Le ministre a souligné que l’apport des pollinisateurs est plus que nécessaire, et que de créer un environnement favorable à leur développement est une priorité. Plusieurs défis les affectent et ce plan n’est que le début d’une grande concertation dans l’industrie, a-t-il conclu.

« Les pollinisateurs sont à la base de notre agriculture, rappelle Claude Reid, député de Beauharnois. Leur présence est inestimable. Ce plan répond aux enjeux actuels et permettra d’encourager une agriculture plus durable. Les agriculteurs de Beauharnois comme ceux de partout au Québec bénéficieront du Plan annoncé aujourd’hui. »

Un enjeu pour les cultures fruitières

Les pollinisateurs touchés par le Plan sont les insectes tels que les abeilles, les bourdons, les guêpes, les mouches (syrphes et bombyles) et les papillons. Au Québec, ce sont les cultures fruitières qui dépendent le plus des pollinisateurs indigènes, principalement la culture de la pomme, de la fraise, de la canneberge et du bleuet. Jennifer Crawford, directrice générale de l’Association des producteurs de fraises et framboises du Québec, a précisé que ces pollinisateurs contribuent autant au bon rendement qu’à la qualité des fruits.

« L’aménagement d’îlots fleuris, de marais filtrants et de haies brise-vent vient notamment augmenter la biodiversité dans les cannebergières, mentionne Monique Thomas, directrice générale de l’Association des producteurs de canneberges du Québec. L’établissement de listes de plantes, fleurs, arbustes et arbres pouvant croître en sol acide, l’élaboration de fiches techniques sur divers aménagements et l’organisation de vitrines sur les fermes pilotes serviront à guider les producteurs dans leur mise en œuvre d’aménagements. Notre association est fière de s’engager activement dans le Plan. »

De nombreuses actions découlant du Plan sont déjà en cours au MAPAQ et chez les partenaires du projet. Le Plan présente également les actions à réaliser en priorité d’ici 2025. À terme, avec les multiples appels de projets à venir, c’est près de 3 000 000 $ qui pourraient être investis pour les pollinisateurs. Un deuxième plan sera réalisé pour couvrir les années 2025-2030.


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