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5e édition de la campagne Les sextos, c’est de la porno !

Le Service de police de Châteauguay et le Centre d’Aide et de Lutte contre les Agressions à Caractère Sexuel (CALACS) sont fiers de poursuivre leur association dans le cadre de la 5e édition de la campagne de sensibilisation « Les SEXTOS, c’est de la PORNO! ». La campagne porte sur le sextage, un phénomène en progression qui vise les jeunes de 12 à 17 ans en milieu scolaire.

Un « sexto » désigne la création, la transmission ou le partage d’un message à caractère sexuel, érotique, pornographique ou intime, accompagné ou non d’une photo. Il peut être envoyé par voie électronique sous forme de texto, par une application de messagerie, sur un réseau social ou autre.

Déroulement de la campagne 2022
Afin de sensibiliser cette clientèle plus à risque, la campagne sera déployée dans les six écoles secondaires du territoire desservi par le Service de police de Châteauguay, soit le Collège Héritage de Châteauguay et les écoles Gabrielle-Roy, Howard S. Billings, Louis-Philippe-Paré, Marguerite-Bourgeois et des Patriotes-de-Beauharnois.

Au total, on estime que près de 5 000 étudiants – sans oublier leurs parents – seront touchés par la campagne. Les parents recevront, via l’établissement scolaire fréquenté par leur enfant, une lettre les informant de la tenue de la campagne. Sur le lieu même de l’école, plusieurs affiches seront installées sur les murs. De plus, chaque lieu d’enseignement recevra la visite d’agents de la section sociocommunautaire du Service de police de Châteauguay, secondés par les jeunes et le personnel de l’école ainsi que par les intervenantes du CALACS. Tous seront disponibles pour rencontrer les jeunes, et ce, en toute confidentialité s’ils le désirent.

Un visuel accrocheur
Le visuel de la campagne décliné sur plusieurs supports (affiches, cartons de format cellulaire et en abribus) a été conçu pour montrer aux jeunes les impacts dévastateurs possibles de l’envoi d’un sexto, et ce, quel que soit le sexe de la victime. Avec l’avènement des réseaux sociaux, le partage d’un sexto peut se faire très rapidement entre plusieurs contacts. Si une telle situation survient, il est primordial d’en parler et de consulter les ressources offertes à l’intérieur des établissements scolaires. De plus, les intervenantes du CALACS Châteauguay sont là pour orienter et accompagner les victimes afin que ces dernières n’aient pas à vivre seules leur détresse. Le Service de police de Châteauguay en profite pour rappeler que la production, la possession, la distribution de pornographie juvénile et la publication non consensuelle d’une image intime sont criminelles.

Statistiques
Dans les années 2016 et 2017, le Service de police de Châteauguay avait traité pas moins d’une trentaine de dossiers en lien avec de la pornographie juvénile. En janvier 2018, était lancée la campagne de sensibilisation afin d’éduquer, sensibiliser et outiller les adolescents face à cette problématique puisque le phénomène du sextage était banalisé chez les jeunes et prenait de l’ampleur.

À la suite de son lancement, la campagne avait eu un impact positif. En 2018, le Service de police de Châteauguay avait traité cinq dossiers de pornographie juvénile et six en 2019. Il s’agit d’une baisse de plus de 60 %. Toutefois, en période de pandémie, le Service de police a constaté une hausse en 2020, avec 10 dossiers de ce type à traiter.

Projet SEXTO
Rappelons que le Projet SEXTO, né de la collaboration entre le Service de police de la Ville de Saint-Jérôme et le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), a été déployé en décembre 2020 dans les six écoles secondaires du territoire desservi par le Service de police de Châteauguay. Intervention, prévention, formation ainsi que des outils adaptés sont au cœur du développement de ce projet. Son objectif est de permettre aux écoles et au personnel policier d’intervenir dans un cadre défini avec des outils et une démarche d’intervention novatrice et unique afin de limiter la propagation des images et diminuer les conséquences pour les victimes. 38 intervenants ont été formés pour appliquer la méthode SEXTO. Des trousses SEXTO ont été distribuées à ces derniers dans les écoles participantes afin de leur prêter assistance lors de situations de sextage.

Pour la majorité des jeunes impliqués dans un cas de sextage, le délai de traitement d’un dossier passe de plusieurs mois avec la méthode traditionnelle à quatre jours avec la méthode SEXTO. Lors de l’année 2021, 11 dossiers ont été traités au moyen de cette méthode.

Pour de plus amples renseignements, vous pouvez consulter le site web du Projet SEXTO : www.pasobligedetoutpartager.info

Des ressources à contacter :


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