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4e édition de la campagne Les sextos, c’est de la porno!

Le Service de police de Châteauguay et le CALACS (Centre d’Aide et de Lutte contre les Agressions à Caractère Sexuel) Châteauguay sont fiers de poursuivre leur association dans le cadre de la 4e édition de la campagne de sensibilisation « Les sextos, c’est de la porno! ». Celle-ci porte sur le sextage, un phénomène en progression qui vise les jeunes de 12 à 17 ans en milieu scolaire.

Un « sexto » désigne la création, la transmission ou le partage d’un message à caractère sexuel, érotique, pornographique ou intime, accompagné ou non d’une photo. Il peut être envoyé par voie électronique sous forme de texto, par une application de messagerie, sur un réseau social ou autre.

Déroulement de la campagne

Afin de sensibiliser cette clientèle plus à risque, la campagne sera déployée dans les six écoles secondaires du territoire desservi par le Service de police de Châteauguay, soit le Collège Héritage de Châteauguay et les écoles Gabrielle-Roy, Howard S. Billings, Louis-Philippe-Paré, Marguerite-Bourgeois et des Patriotes-de-Beauharnois. Au total, on estime que près de 5 000 étudiants – sans oublier leurs parents – seront touchés par la campagne. Les parents recevront, via l’établissement scolaire fréquenté par leur enfant, une lettre les informant de la tenue de la campagne. Sur le lieu même de l’école, plusieurs affiches seront installées sur les murs.

Un visuel accrocheur

Le visuel de la campagne décliné sur plusieurs supports (affiches, cartons de format cellulaire et ultimement en abribus) a été conçu pour montrer aux jeunes les impacts dévastateurs possibles de l’envoi d’un sexto, et ce, quel que soit le sexe de la victime.

Avec l’avènement des réseaux sociaux, le partage d’un sexto peut se faire très rapidement entre plusieurs contacts. Si une telle situation arrive, il est primordial d’en parler. Avec les ressources mises à leur disposition à l’intérieur des établissements scolaires et les intervenantes du CALACS Châteauguay, les victimes sont accompagnées pour ne pas vivre la situation seules. Le Service de police de Châteauguay en profite pour rappeler que la production, la possession, la distribution de pornographie juvénile et la publication non consensuelle d’une image intime sont criminelles.

Des ressources à consulter

Plusieurs ressources sont à la disposition des jeunes qui souhaitent se renseigner sur le sujet :

Statistiques

Dans les années 2016 et 2017, le Service de police de Châteauguay avait traité pas moins d’une trentaine de dossiers en lien avec de la pornographie juvénile. En janvier 2018, était lancée la campagne de sensibilisation afin d’éduquer, sensibiliser et outiller les adolescent(e)s face à cette problématique puisque le phénomène du sextage était banalisé chez les jeunes et prenait de l’ampleur.

Suite à son lancement, la campagne avait eu un impact positif. En 2018, le Service de police de Châteauguay avait traité cinq dossiers de pornographie juvénile et six en 2019. Il s’agit d’une baisse de plus de 60 %. Toutefois, en période de pandémie, le Service de police a constaté une hausse en 2020, avec 10 dossiers de ce type à traiter.

Le Projet Sexto

Le Projet Sexto, né de la collaboration entre le Service de police de la Ville de Saint-Jérôme et le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), a été déployé en décembre 2020 dans les six écoles secondaires du territoire desservi par le Service de police de Châteauguay. Intervention, prévention, formation ainsi que des outils adaptés sont au coeur du développement de ce projet. Son objectif est de permettre aux écoles et au personnel policier d’intervenir dans un cadre défini avec des outils et une démarche d’intervention novatrice et unique afin de limiter la propagation des images et diminuer les conséquences pour les victimes. 38 intervenants ont été formés pour appliquer la méthode SEXTO. Des trousses SEXTO ont été distribuées à ces derniers dans les écoles participantes afin de leur prêter assistance lors de situations de sextage.

Pour la majorité des jeunes impliqués dans un cas de sextage, le délai de traitement d’un dossier passe de plusieurs mois avec la méthode traditionnelle à quatre jours avec la méthode SEXTO. Depuis le début de l’année 2021, six dossiers ont été traités au moyen de cette méthode.


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