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Une lueur d’espoir dans le dossier du Kathryn Spirit ?

vieux cargo Kathryn_Spirit Voie maritime du St-Laurent Beauharnois Photo INFOSuroit(Marie-Ève Rochefort) – Le comité formé pour trouver une solution à l’abandon du Kathryn Spirit s’est réuni en début de semaine à Beauharnois.

Les différentes hypothèses possibles pour sortir le cargo du lac Saint-Louis ont été présentées et discutées. Déplacer l’épave ou la démolir sur place sont les deux actions qui seront analysées prochainement et le maire de Beauharnois, Claude Haineault, espère avoir des nouvelles rapidement.

« On a eu une réunion de tous les intervenants dans le dossier. Il y a eu une discussion sur les hypothèses possibles, dont celle du statu quo que nous avons tout de suite refusé parce que ce n’est pas une solution. Ce que je comprends de la réunion, c’est que le gouvernement s’engage à procéder à des études pour analyser la faisabilité de déménager le Kathryn Spirit ou de le démolir sur place », a commenté monsieur Haineault en entrevue téléphonique avec INFOSuroit.com.

Le maire de la Ville de Beauharnois a toujours été frileux à l’idée de démolir le vieux cargo sur place. À l’époque, il craignait qu’une telle opération puisse nuire à l’environnement, ce qu’il redoute toujours. Pourtant, il faudra peut-être privilégier cette option puisque le bateau est en piètre état.

« Il faudra évaluer avant la rencontre d’avril la faisabilité de l’opération parce qu’on a de gros doutes sur la capacité de le transporter puisqu’il est endommagé. Si ce n’est pas possible, il faudra envisager la démolition ici, mais nous aurons des exigences très précises comme le fait de leur donner deux mois et de nettoyer toute trace de contamination. Ce que je veux en premier lieu, c’est que le bateau et le dépotoir disparaissent », poursuit-il.

Claude Haineault considère l’ouverture du gouvernement fédéral dans ce dossier comme étant une première et un « très gros pas par en avant », mais n’hésite tout de même pas à envisager des actions plus persuasives advenant que ce soit encore de la poudre aux yeux, comme ce fût le cas avec le gouvernement de Harper.

« Je ne tolérerai pas de voir le bateau jusqu’au mois de septembre sinon il y aura des manifestations publiques. Ils ont une chance de se reprendre sinon je vais me tourner vers les organismes environnementaux pour qu’on réunisse 10 000 personnes sur la 132 à Beauharnois. On va voir d’ici le mois de juin si le gouvernement fédéral va livrer la marchandise et qui va devoir payer la facture », a conclu monsieur Haineault.

Pétition

De son côté, la députée néo-démocrate de Salaberry-Suroît, Anne Minh-Thu Quach, ne chôme pas même si elle dit avoir été exclue du groupe de travail. Elle parraine une pétition électronique déposée par un citoyen pour la saisie du Kathryn Spirit par le gouvernement fédéral et a recueilli le soutien de plusieurs groupes environnementaux

« Même si le ministre a refusé que je participe au groupe de travail sur l’épave, je continuerai la mobilisation pour que les libéraux ne fassent pas trainer le dossier quatre années supplémentaires. Le message lancé par le milieu environnemental et des citoyens est clair : l’épave doit être démantelée le plus rapidement possible avant qu’une catastrophe environnementale et sanitaire ne survienne », déclare Anne Quach.

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